Paris

Je connais ma meilleure amie depuis qu’on a 4 ans.

C’est la personne au monde qui me connaît le mieux, qui me comprend le mieux, et une des rares personnes qui ne me tombe jamais sur les nerfs, c’est pour dire! Et même si elle n’est pas venue me visiter en Suède (eh oui Stef, j’en parle encore), quand elle m’a annoncée qu’elle se rendait à Paris pour présenter un spectacle avec sa cohorte de danse, je me suis précipitée pour réserver mon voyage. Ça fait que, début mai, je suis allée visiter Paris avec ma meilleure amie!

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Réunies à Paris!                                (L’autre fille qui s’incruste dans notre photo c’est Audrey. Est ben smatte aussi, alors c’est correct.)

Ou plutôt, j’ai partagé un souper et deux brunchs avec ma meilleure amie, et j’ai visité Paris toute seule pendant qu’elle était en répétition all day everyday. Mais qu’importe, ça en a valu la peine!

Je dois avouer qu’il m’a fallu du temps avant de vraiment apprécier Paris. Il est indéniable que la ville est absolument magnifique, sans doute l’une des plus belles au monde, mais je ne m’y sentais pas à ma place. Je suis de nature anxieuse, le genre de personne à qui on dit souvent «tu stresses donc ben pour rien» comme si ce genre de commentaires aidait à se calmer, alors j’aime être tranquille. J’aime boire mon café tranquille, lire tranquille, me promener tranquille, vous comprenez le principe. Dès mon arrivée à Paris, j’ai été choquée par la quantité de monde qu’il semblait y avoir partout. Au point où, avant qu’un gentil employé du Louvre m’indique la Porte des Lions, endroit béni des dieux où il n’y a jamais personne, j’étais prête à abandonner l’idée de visiter le musée parce que l’attente était de plusieurs heures (sérieusement la file d’attente la plus longue que j’ai vue de toute ma vie). Le jour suivant, dans les marches du Sacré Coeur, je me suis fait encerclée par un groupe de marchands ambulants et l’un d’eux m’a agrippée par le bras et a refusé de me lâcher (!!!) malgré toute mon insistance jusqu’à ce qu’il ait terminé de me faire un bracelet qu’il a évidemment voulu me charger avant que je m’enfuie en courant. Et peu importe où j’étais, je me faisais sans cesse aborder (même par un guide du Louvre qui m’a invitée à prendre un verre, ha!), ce qui est évidemment très flatteur, mais également un peu stressant quand tu ne connais pas les intentions de la personne qui t’aborde. Bref, non seulement je n’étais pas tranquille, je ne me sentais pas en sécurité, et j’étais hyper déçue. J’avais tellement rêvé du Paris des films et des romans, de Charles Aznavour et Joe Dassin (dont jai d’ailleurs chanté les chansons tout au long de mon voyage), de la ville poétique qui a inspiré des milliers d’artistes, et je ne trouvais à la place qu’une grosse attraction touristique où les métros t’avertissent de la présence des pick-pockets.

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Le Sacré Coeur

Heureusement, j’ai fini par me laisser séduire par la ville. Par les petits moments qui ne pourraient se produire nulle part ailleurs et les petits endroits trop beaux pour être vrais qui te donnent l’impression d’être la première personne au monde à les découvrir (même si tu sais très bien que c’est loin d’être le cas). Le charme de Paris, celui des chansons et des romans, il existe encore, mais il faut savoir le chercher, et regarder là où on ne l’attend pas. Il est dans le propriétaire d’une papeterie de Montmartre qui accueille un groupe de petites écolières venues acheter des cahiers, dans un serveur du célèbre Café de Flore qui discute de techniques de séduction avec deux dames âgées très chic, dans un père qui visite le Louvre avec sa jeune fille en fauteuil roulant, et qui prend le temps de discuter de chaque oeuvre avec elle. Il est dans le jardin du tout petit Musée de la vie romantique, dans un minuscule café dont les murs sont couverts jusqu’au plafond de vieux livres, et sur le balcon de l’appartement que j’avais loué, où j’ai passé mes soirées à lire, boire du vin à 3 euros et observer la ville de haut jusqu’à ce que je comprenne enfin ce qui a inspiré tant de gens avant moi.

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Au Musée du Louvre
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Au Musée du Louvre
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Montmartre
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Le jardin du Musée de la vie romantique
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La vue de mon balcon

Si je ne crois pas que je me verrais vivre à Paris (mon cœur est déjà assez déchiré de même entre Montréal et Stockholm), j’ai définitivement hâte d’y retourner pour continuer d’explorer ses petites rues et cafés, revoir mes amis, et, surtout, visiter le reste de la France!

Mais d’ici là, hej då Paris!

Une réflexion sur “Paris

  1. Bravo, très bel article. Tu as vraiment beaucoup de talent pour l’écriture. Tu sais choisir les bons mots pour décrire les émotions que tu as ressenties, c’est comme si on y était. On en redemande!

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